Réduire sa consommation énergétique est devenu la ligne directrice des travaux de rénovation. Les pompes à chaleurs, dans leur version aérothermique ou géothermique, sont particulièrement prisées, s’adaptant à de nombreux logements. Comment mesurer la consommation de cet équipement de chauffage pour anticiper votre facture électrique de PAC annuelle ou mensuelle ? Comment se positionne la pompe à chaleur parmi les autres travaux de rénovation thermique ? On vous dit tout, sans que vous ayez besoin de sortir la calculatrice !
Puissance et COP : 2 notions pour comprendre la consommation électrique d’une pompe à chaleur
La consommation électrique d’une pompe à chaleur se mesure grâce à deux notions : sa puissance (mesurée en kWh) et son coefficient de performance (COP ou SCOP).
La puissance de la pompe à chaleur : sa consommation électrique en kW
La puissance d’une PAC correspond à la quantité d’électricité qu’elle consomme. Le dimensionnement d’une pompe à chaleur peut être estimé à partir de la surface au sol de votre maison. Un professionnel prendra toutefois en compte de nombreux autres critères avant de vous proposer l’équipement adapté : volume des pièces, qualité de l’isolation et déperditions de chaleur, etc. La puissance nécessaire de pompe à chaleur ne sera pas la même en fonction de votre système PAC (air-air, air-eau ou eau-eau).
La puissance moyenne d’une pompe à chaleur pour chauffer une maison individuelle de 100 m2 répondant aux exigences de la RT 2012 se situe entre 3 et 6 kW. Les grandes demeures ou les maisons anciennes peuvent monter jusqu’à 15 kW. Plus une pompe à chaleur est puissante, plus la consommation d’électricité est importante lors de son utilisation.
Notez que si vous possédez déjà une chaudière de 14 kW, la puissance de votre pompe à chaleur ne sera pas nécessairement équivalente. La pompe à chaleur ayant généralement un meilleur rendement, sa puissance devrait être inférieure à ce qui a été prévu pour votre chaudière.
Le coefficient de performance d’une pompe à chaleur (COP) : le nombre de kW économisés
Le coefficient de performance d’une PAC correspond à son rendement, c’est-à-dire à la quantité d’électricité qu’elle produit comparéee à ce qu’elle consomme. Il se situe généralement entre 2 et 5. Plus le coefficient de performance d’une pompe à chaleur est élevé, plus l’appareil est performant. Le COP d’un PAC dépend du modèle.
Un COP de 2 signifie qu’en consommant 10 kW, une pompe à chaleur en restitue deux fois plus, donc 20 kW. Avec un COP de 5, vous ne payez que 10 kW pour en relâcher 50 dans la maison. Le rendement des pompes à chaleur est toujours supérieur à 100 %, mais il diminue quand la température extérieure est proche de zéro.
Une autre mesure permet de définir plus fidèlement le rendement d’une pompe à chaleur : le coefficient de performance saisonnier (SCOP). Celui-ci se base sur une moyenne de températures extérieures entre -7° C et 12°C, alors que le COP se base sur une température extérieure de 7°C.
Analyser sa facture d’électricité avec une pompe à chaleur
Faisons un petit exercice pour appliquer ces deux notions à votre facture d’électricité. Quelle quantité d’électricité consommez-vous en une année avec vos équipements actuels ? Combien de temps vous faudrait-il pour rentabiliser une pompe à chaleur ?
Anticiper les économies d’énergie réalisables grâce à des travaux de pompe à chaleur
Le montant des économies d’énergie que vous ferez avec une pompe à chaleur dépend beaucoup de votre installation initiale. Si vous remplacez une vieille chaudière à fioul, le retour sur investissement sera forcément bien plus rapide. Le plus simple est de calculer la consommation prévisionnelle de votre pompe à chaleur, puis de comparer avec votre facture d’électricité l’an passé. La consommation réelle d’une pompe à chaleur se calcule ainsi :
Consommation PAC (kWh) = besoin thermique (kWh) / COP
Le besoin thermique d’une maison dépend de la qualité de son isolation. Généralement, on peut estimer qu’une maison isolée selon la RT 2012 a besoin de 50 kWh/m2/an en moyenne. Comptez à peine 30 kWh/m2 pour une maison très bien isolée, contre au moins 100 kWh/m2 pour une maison mal isolée. Le COP, comme nous l’avons vu, correspond à la performance de la pompe à chaleur renseignée sur la fiche produit.
Exemple : une maison de 100 m2 construite selon la RT 2012 a besoin d’environ 5 000 kWh/m2/an pour se chauffer. En faisant installer une pompe à chaleur au COP élevé de 4, votre facture d’électricité annuelle devrait s’élever à 1 250 kWh. Le calcul précis de la rentabilité d’une pompe à chaleur doit évidemment être réalisé par un professionnel.
Maintenir l’efficacité et le rendement d’une pompe à chaleur
Votre pompe à chaleur doit être parfaitement bien dimensionnée pour être efficace et réussir à chauffer suffisamment pour créer un écart de température important entre l’extérieur et l’intérieur de la maison. Par la suite, le rendement d’une PAC dépend de deux choses : la température extérieure (sur laquelle vous n’avez aucun contrôle) et un entretien régulier (à votre initiative).
Votre installateur de pompe à chaleur vous indiquera où placer l’unité extérieure pour favoriser de dégivrage et éviter les pannes, en évitant le nord. Rappelez-le tous les ans pour l’entretien et la maintenance de votre équipement de chauffage. Quel qu’en soit le prix, une panne ou l’usure prématurée d’un trop grand nombre de pièces détachées coûtera plus cher sur le long terme.
Optimiser ses économies d’électricité en utilisant bien sa pompe à chaleur
Votre manière d’utiliser votre pompe à chaleur va jouer sur votre consommation. Et par voie de conséquence sur votre facture électrique de PAC. Quelques bons réflexes vous permettent de maintenir un bon confort thermique dans la maison, sans provoquer l’usure prématurée d’une pompe à chaleur aérothermique ou géothermique.
Le réglage du niveau de température et du thermostat de chaque émetteur de chaleur
Une pompe à chaleur aime fonctionner de manière linéaire et continue. Ne la mettez pas en marche/arrêt à répétition. Cela aura pour effet d’augmenter la consommation énergétique de l’appareil sans améliorer votre confort thermique. Pensez également à respecter les seuils de température raisonnables : 19°C dans les pièces à vivre et 17° dans les chambres.
Les appareils de chauffage équipés d’un thermostat de température réglable selon plusieurs scénarios et d’émetteurs ajustables individuellement selon les pièces de la maison sont un véritable atout pour les économies d’énergie. Les options comme la détection de fenêtres ouvertures ou la détection de présence sont aussi un vrai plus pour maîtriser votre consommation et réduire vos coûts de chauffage même par grand froid.
Les travaux de rénovation complémentaires pour réduire sa consommation d’électricité
Le coût de fonctionnement d’une pompe à chaleur n’est pas la seule préoccupation que vous devez avoir pour optimiser les économies de chauffage de votre logement et gérer au plus juste la facture électrique de PAC qui va avec. De nombreux autres travaux permettent de réduire vos besoins en énergie tout en valorisant votre bien immobilier : isolation du plancher sous cave, remplacement des menuiseries, chauffe-eau thermodynamique, panneaux solaires, etc.
Avec les aides financières à la rénovation énergétique, votre investissement peut être rentabilisé en 5 à 10 ans. Un professionnel spécialiste de la pompe à chaleur saura vous conseiller sur le type de PAC adaptée à votre maison/appartement. Grâce à son expertise, il pourra également vous aider à anticiper votre facture électrique de PAC. Une fois que vous connaîtrez l’estimation des économies annuelles, vous pourrez calculer la durée d’amortissement d’une pompe à chaleur.